Innovit

Alcatel Lucent et le wonderboard

| 0 Commentaires

Innov’IT a recueilli les propos de Julien Robinson, développeur chez Alcatel-Lucent pour parler de l’innovation dans les très grandes entreprises internationales.

Alcatel-Lucent est le leader mondial des télécoms et des réseaux, notamment via ses activités dans le « cloud computing », l’IP et le très haut débit mobile et fixe. L’entreprise emploie plus de 62 000 personnes dans près de 130 pays. Le groupe comprend notament les Laboratoires Bell, un centre de recherche qui compte 7 prix Nobel et plus de 29 000 brevets depuis sa creation en 1925 (Il en depose actuellement 3 par jour).

«  Le plus important, c’est l’équipe »

Alcatel-Lucent est le leader mondial des télécoms et des réseaux, notamment via ses activités dans le « cloud computing », l’IP et le très haut débit mobile et fixe. L’entreprise emploie plus de 62 000 personnes dans près de 130 pays. Le groupe comprend notament les Laboratoires Bell, un centre de recherche qui compte 7 prix Nobel et plus de 29 000 brevets depuis sa création en 1925. Il en dépose actuellement 3 par jour.

Pour Alcatel-Lucent, cela est passé par un changement de stratégie opéré il y a trois ans. Avant, un employé déposant un brevet pour une invention touchait sa prime, maintenant on demande de l’innovation. Alors quelle est la différence ? Les différentes définitions prises par l’entreprise sont :

– invention : solution technique qui a pour but de résoudre un problème donné.

– innovation : invention qui rencontre un marché.

Une innovation permet donc de faire de l’argent avec les technologies, et pour cela, elle doit toucher un public. Un exemple chez Alcatel-Lucent : une invention a été la création de nouveaux câbles optiques mais l’innovation a été le déploiement des ces câbles sous la mer.

L’innovation, une nécessité ?

 «  Si on n’innove pas, on coule »

Pour Julien Robinson, l’innovation est une question de survie depuis 15-20 ans : «  Si on n’innove pas, on coule », nous dit-il.

Ils ne peuvent se contenter de continuer seulement à faire des câbles ou des switchs mais doivent s’ouvrir vers de nouveaux horizons comme la grande attente du moment : le cloud.

Mais pour les grands groupes le problème vient de ce que l’on appelle « la schizophrénie de l’innovateur ». D’un coté l’innovateur ajoute un plus, mais de l’autre il effraie. L’innovation est « un coup de pied dans la fourmilière », poursuit J. Robinson. La première réaction est souvent : « Mais comment vais-je me débrouiller ? Je ne sais pas faire ! » Il faut alors sortir de sa zone de confort, le but étant de combiner les intentions des chefs, le travail des fourmis ouvrières et le middle management pour faire rentrer les innovations dans la chaîne de production déjà très encombrée.

Mais comment gérer l’innovation ?

Plusieurs options sont possibles pour la réalisation d’un nouveau projet. Celle retenue par Alcatel-Lucent est de laisser les chercheurs autonomes tant que le projet ne prend pas trop d’ampleur, on en revient à la stratégie des 20% de Google, où les employés prennent ce pourcentage de leur temps de travail pour se consacrer à réaliser des projets personnels.

Pour bien mener un projet, il faut tout d’abord une bonne structure. Pour les start-up, la contrainte la plus importante est l’argent, dans les grands groupes, c’est la hiérarchie mais le critère de réussite le plus important selon J. Robinson : c’est l’équipe. Pour toujours garder le cap, il faut des personnes motivées qui sauront se débrouiller par elle-même lorsqu’elles n’auront pas de soutien extérieur.

Et demain?

Pour J.Robinson, de nombreux secteurs sont propices à toujours plus de nouveautés. Son exemple ? La qualité des communication téléphoniques : « Il est inconcevable encore aujourd’hui, avec la qualité et la puissance de nos téléphones, qu’on ne comprenne toujours pas notre interlocuteur », pense-t-il.

Actuellement, avec son équipe, ils travaillent sur le Wonderboard, une multitude d’écrans connectés qui sera peut-être l’innovation de demain.

 

 

Laisser un commentaire

Champs Requis *.