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Trouver sa place entre start-up et grands groupes

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Faire converger le monde des start-up et des grands groupes, telle est la  vision futuriste de Didier Tranchier, en ce qui concerne l’innovation dans les secteurs de l’informatique et des télécommunications.

Après avoir travaillé 10 ans pour différents grands groupes, dont France Telecom, Didier Tranchier crée Adelit, « cabinet de conseil en stratégie positionné sur l’innovation et la création de valeur dans le secteur des télécoms ». Egalement fondateur de l’associationIT @ngels, il investit des fonds dans une trentaine de start-up en tant que Business angel.
Parallèlement, il joue le rôle de « coach » pour plusieurs incubateurs, dont celui de Télécom SudParis (Télécom SudParis Entrepreneurs) et intervient aussi en tant qu’enseignant au sein de la filière Management international à Télécom école de Management.

 

Les start-up, créatrices d’innovation

Les start-up sont de jeunes pousses qui développent des produits innovants, dans le but de s’octroyer des parts de marché. «  Aujourd’hui, le marché des NTIC (Nouvelles Technologies de l’Information et de la Communication) est  immense. Il y a donc de la place pour les idées innovantes. Pour être efficaces, les start-up doivent se distinguer des autres structures par une rapidité et une flexibilité à toute épreuve.  »

« Il est nécessaire que leurs innovations impactent les aspects techniques, marketing et organisationnels. Il faut aussi qu’elles s’appuient sur un bon esprit d’équipe et des profils complémentaires (type Manager-Ingénieur). » C’est par ailleurs la grande force de l’incubateur de Télécom SudParis et Télécom Ecole de Management. Cette structure d’accompagnement de projets de création d’entreprise bénéficie en effet de la proximité des deux écoles d’ingénieurs et de commerce respectivement. « Ainsi les start-up affichent généralement une forte croissance, pouvant aller de 15% à plus de 200% pour les plus belles réussites ».

 

Gagner en taille mais perdre en dynamisme

Certes, une start-up cherche à prendre de l’importance, mais en employant davantage de personnel, elle risque de perdre son dynamisme et sa cohésion. Ainsi, une certaine lenteur s’établit, entravant la communication au sein de l’entreprise. Didier Tranchier considère que c’est l’un des problèmes majeurs des grands groupes, qui réalisent en moyenne une croissance annuelle se situant entre les 3% et 5%

Toutefois, les grands groupes possèdent un avantage d’envergure: ils ont les moyens de racheter ces start-up innovantes qui n’ont pas, pour leur part, le financement nécessaire pour développer leur activité.

 

Adelit : le lien entre les petits et les gros

Les différentes missions d’Adelit consistent à proposer du conseil en innovation pour les grands groupes et à accompagner le développement des start-up.
Mais son principal objectif « est de faire travailler ces structures de concert : pour les grandes entreprises, il s’agit de nouer des partenariats stratégiques fructueux avec les PME et start-up technologiques innovantes de leur écosystème. Quant aux start-up, il est question de leur offrir un accompagnement personnalisé tout au long de leur développement ».

En marge de ces activités, Adelit organise également des rencontres entrepreneurs/investisseurs dans le cadre d’actions de financement dédiées aux PME technologiques du secteur des TIC. Ces rencontres permettent aux start-up de lever les fonds nécessaires à leur développement.

Pour le moment, cette cohabitation start-up / Grands groupes est difficile, dans la mesure où ces deux mondes ne parlent pas le même langage.

Cependant, des exceptions montrent qu’il est possible de conjuguer grandes structures et capacité d’innovation, comme en témoignent Facebook et Google notamment, leaders de leur secteur d’activité.

 

Comment Didier Tranchier voit les start-up dans le futur

« A l’instar des jeunes pousses devenues de grands groupes leaders sur leurs marchés, les start-up innovantes à fort potentiel devraient continuer à voir le jour. Grâce à internet, il est, en effet, possible de démarrer directement son activité sur une base internationale. C’est, par exemple, le cas d’ArchivMe, start-up française spécialisée dans la dématérialisation des factures et autres documents, qui a conquis une large clientèle en Chine ».

 

Vifs remerciements à Didier Tranchier qui nous a accordé de son temps pour nous rencontrer et  répondre à nos questions.

 

Interview et article réalisés par Christine Ah-Kang, Loïc Jardin et Bruno Paccini

Article relu par: Vincent Duvivier, journaliste, et Vincent Rigaut, notre tuteur

 

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