Initiation au management de l’innovation
Dans le but de démarrer l’édition 2013-2014 du projet Innov’It, l’équipe constituée de sept étudiants de première année, a profité de la 6ème édition des trophées du management de l’innovation afin de se familiariser avec le monde de l’entreprise.
Pour la 6ème année consécutive, les Trophées du Management de l’Innovation récompensent les entreprises faisant preuve d’un bon management de l’innovation. Nous, membres du projet Innov’it, avons assisté à cette remise des prix, eu l’opportunité d’entrer dans un monde qui nous, étudiants, nous est inconnu. Après 20 min de retard, la cérémonie commence avec une intervention de Christophe Barbier, rédacteur en chef de l’Express, qui nous explique dans tes termes simples en quoi le management de l’innovation est important. Selon lui, c’est un peu comme si la poule avait inventé le couteau, mais ce n’est pas pour autant qu’elle sait s’en servir. On a donc compris l’esprit d’un bon management de l’innovation : il s’agit de gérer les découvertes et innovations pour les mettre sur le marché.
Jusque là, nous comprenions tout ce qui a été dit. Ensuite, nous avons-en vain- tenté de comprendre l’ensemble des termes techniques que l’on a entendu. Par exemple : « les démonstrateurs », nous avons compris au fur et à mesure des interventions qu’il s’agissait de démontrer la viabilité et faisabilité d’un projet. Dans cet afflux massif d’informations, nous ne savions pas lesquels nous devions retenir. Nous attendions donc avec impatience la remise des prix en espérant que les responsables des projets utiliseraient des termes moins savants.
Et nous n’avons pas été déçus de ce point de vue la. L’âme commercial des lauréats a pris le dessus et ces derniers ont surtout profité de leur passage sur scène pour vendre leur projet. Un des lauréats, Airbus, nous déclare même qu’il ne pourra rien dire de son projet et management vainqueur. Le comble vu le concours… Les 3 autres lauréats sont : Tarkett, STMicroelectronics et Crédit Agricole.
Tarkett excelle en matière de « Craddle-to-craddle »
Ce terme barbare a été expliqué (l’exception qui confirme la règle) et se traduit littéralement par « berceau-à-berceau »
Il s’agit par exemple de proposer aux clients de récupérer les produits vendus usagés pour les recycler. Tarkett remporte le prix de l’innovation responsable car, selon le jury, Tarkett a été l’entreprise qui a le plus inclus la notion de Craddle-to-craddle dans leurs innovations et leur management. Spécialiste du revêtement, le responsable Tarkett déclare qu’en plus de l’aspect écologique de la récupération, cela leur a permis de « réaliser des profits conséquents ». Sans aucun doute un des arguments qui a penché dans la balance pour le prix.
STMicroelectronics ou la réussite collective
Après une intervention sur les prouesses technologiques de leur nouvelles puces électroniques (réduction de moitié de la consommation d’énergie par exemple), l’intervenant représentant STMicroelectronics a expliqué la clef de leur victoire : de nombreux partenariats industriels ou académiques dans des secteurs et domaines très variés. Il y a parmi les plus surprenants un partenariat avec un laboratoire de physique quantique (LMPT de Tours). Ces associations leur ont permis de mettre au point une technologie inégalée selon l’intervenant.
Airbus réinvente le management de l’innovation
Airbus se distingue avec leur méthode « Sprint ». Elle consiste à partager le temps de travail des ingénieurs et managers en deux. 50 % du temps sur des projets nouveaux et l’autre moitié sur des projets anciens ou abandonnés pour diverses raisons. Malheureusement, les responsables présents n’ont pas cité les projets qui leur ont permis la victoire. Cependant, les responsables affirment que cela a permis de conclure des projets en 100 jours alors qu’ils traînaient et n’avançaient plus depuis plus de 5 ans. Le projet consistait à changer radicalement le système de bagages pour le rendre moins lourd et plus efficace.
Coup de cœur du jury pour le « CAStore » du Crédit Agricole
Le responsable du projet commence avec un peu d’humour et réveilla la partie somnolente du public après plus de 3h de conférence. « La Caisse d’Epargne a son écureuil maintenant nous avons notre castor ». Ou plutôt le CA Store, qui consiste à la manière du Store d’Apple, de proposer des applications gratuites ou payantes pour faciliter la lecture des données bancaires. Comme par exemple augmenter la taille des caractères pour les malvoyants. L’intervenant du CA explique que la difficulté est de garantir une sécurité optimale des informations bancaires pour les utilisateurs de ses nouvelles applications.
A la suite de la remise de prix, un buffet attendait l’ensemble des invités, laissant libre cours à un remarquable échange de cartes de visite. Nous avons alors pu constater que ce genre d’événement n’était qu’une occasion pour rassembler les différents acteurs du monde de l’entreprise, et lier des contacts pour renforcer les réseaux professionnels. Tout ça, selon nous, pour renforcer ou créer des partenariats. Cela nous a également permis d’approcher des entreprises pour l’avancement de notre projet en récoltant quelques cartes de visites, dans une ambiance que le champagne et les amuses bouche ont rendue sympathique, presque festive.